Ecran lisible en plein soleil, écran transflectif ou sunlight readable : quelles différences ?

par | Mai 14, 2024 | COLLAGE OPTIQUE LCD (BONDING), TFT LCD LISIBLE PLEIN SOLEIL, TFT LCD TRANSFLECTIF | 2 commentaires

Pour être lisibles en plein soleil, il faudrait utiliser un écran transflectif car il a la particularité de recycler la lumière ambiante pour améliorer sa lisibilité. Peu de fabricants de dalles TFT proposent des produit transflectifs d’origine car la technique dégrade le contraste de l’image. L’écran devient lisible en toutes circonstances, mais sont contraste sera faible. La transflectivité est une niche du marché LCD en terme de quantités produites, expliquant de ce fait le peu de choix. Alors, comment faire lorsque la diagonale et la résolution nécessaires à votre projet ne correspond à aucune produit standard ?

Tout écran TFT transmissif peut devenir lisible en plein soleil grâce à des améliorations optiques bien calibrées et faites dans les règles de l’art par des spécialistes.

« Pour lire un écran en plein soleil, il faut un écran haute luminosité ! »

Cette phrase, vous l’avez probablement souvent entendue. C’est une affirmation très (trop) répandue par les services marketing de sociétés plus préoccupées par vendre plutôt que par apporter la satisfaction. Cela est malheureusement faux ou au mieux, incomplet.

Ce qui gêne en premier lieu la lisibilité, vous l’avez expérimenté avec vos smartphones : ce sont les reflets. L’œil voit les reflets et ne voit plus l’image derrière. Pour cela, il faut que la surface de votre écran soit dotée de propriétés visant à diminuer sa réflectance. Il existe deux types d’antireflets, aucun n’étant parfait. Il conviendra d’adapter le choix en fonction de l’application.

  • L’antireflet diffusant ou antiglare (AG). En créant un motif plus ou moins fins dans la matière, il casse le rayon de lumière et le diffuse dans toutes les directions. La puissance lumineuse n’est pas baissée, l’énergie est juste diffusée. L’antiglare est reconnaissable par l’effet dépoli / satiné qu’il apporte à la surface traitée. L’antiglare est très bien adapté aux sources de lumière multiples. Sa limitation provient du fait qu’il atténue le contraste de l’image, la matière ainsi traitée devenant lumineuse.
  • L’antireflet spéculaire interférentiel (AR). Contrairement à l’AG, l’AR atténue la lumière. Comment ? Plusieurs couches sont déposées sur la surface de l’afficheur, plus il y a de couches, plus l’atténuation est forte. Chaque couche est un diélectrique d’indice différent. Quand une onde change d’indice, une partie est transmisse, une partie est réfléchie. Le but est de créer des réflexions destructives en faisant en sorte que la lumière réfléchie soit en opposition de phase avec la lumière incidente. Ce procédé permet d’atténuer jusqu’à 99.5 % de la puissance lumineuse. Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, ce traitement donne à l’afficheur une surface en apparence brillante. Ces couches minces sont mécaniquement plus fragiles (abrasion) et le nettoyage est plus difficile. Cela peut-être amélioré en appliquant des traitements à base de nano-particules qui apportent un effet anti-traces de doigt (antifingerprint). Ces particules atténuent la porosité de surface et améliore la sensation de glisse dans les applications tactiles. L’AR est indiqué pour les sources de lumière ponctuelles intenses (soleil, spots)
  • L’antireflet ARAG (AR et AG) : c’est la solution ultime car elle combine les avantages des deux techniques. Ce traitement reste réservé aux applications haut de gamme. On ne cherche plus à assurer la lisibilité d’un texte, on cherche en plus à préserver la fidélité des couleurs. Les antireflets ne sont donc pas utilisés que pour assurer la lisibilité en extérieur.

Si votre afficheur est équipé d’une dalle tactile ou d’une vitre de protection, il faut également supprimer les reflets internes, ceux entre l’avant de l’afficheur et l’arrière de la vitre. Ceci peut être obtenu par le collage optique des deux surface visant à supprimer la lame d’air et la remplacer par une colle dont l’indice optique est proche de celui du verre. LCDIS est spécialiste du collage optique (optical bonding) depuis 2004.

Une fois que l’écran a été correctement traité, on peut envisager de compléter par une luminance plus élevée. Un afficheur uniquement lumineux ne sera pas lisible en plein soleil.

« lisibilité plein soleil » ne signifie pas « haute luminosité » !

Si la source de nuisance lumineuse est le soleil direct, il faudra compléter ces traitements par des filtres visant à lui permettre de résister à l’élévation de la température de surface causée par le rayonnement infrarouge. Il faudra également le protéger des effets destructeurs des rayonnement UV.

Nous sommes à votre disposition pour discuter de votre projet et déterminer la combinaison de traitements à utiliser.

Nous vous exposerons quelques exemples de projets réussis en guise de référence.