Bien que les LCD soient largement utilisés dans l’industrie et bien qu’ils soient présents dans notre quotidien depuis des années, il faut se montrer vigilant dans ses choix. Il existe beaucoup d’erreurs d’utilisation aboutissant à de mauvais résultats en terme de lisibilité et à des mauvaises fiabilités de fonctionnement, y compris à court terme. Un LCD en extérieur n’est pas juste un LCD que l’on va protéger avec une vitre.
Les termes glass bonding ou optical bonding sont populaires, mais que veulent-ils dire, pourquoi utiliser le collage optique et quels sont les avantages apportés ?
La bonne lisibilité d’un écran TFT repose sur la bonne gestion des reflets de la lumière ambiante, pas sur sa seule luminance. Par exemple, nous avons en démonstration un afficheur de seulement 700 cd/m² qui est parfaitement lisible en extérieur (prêt sur demande).
Cette lumière ambiante peut être de deux types :
1) sources ponctuelles : soleil, spots d’éclairage
2) sources diffuses : l’ambiance lumineuse du lieu d’utilisation du LCD provient d’un grand nombre de rayons de lumière d’origine différente (angles d’incidence différents). Le cas typique est le bureau ou l’usine où les sources d’éclairage sont à de multiples emplacements
Pourtant, il existe une confusion entre ces deux types de perturbations et sur les solutions à mettre en œuvre. On parle de traitement antireflets sans tenir compte de leur mode de fonctionnement et de leur multiplicité. Selon le type, leur efficacité sera variable. Voici les grandes lignes :
Le traitement antireflet le plus classiquement rencontré est l’antiglare. C’est un traitement qui convient aux sources diffuses et d’intensité modérée. Ce traitement est à proscrire en extérieur non-protégé ou en cas de sources ponctuelles. En effet, son principe de fonctionnement repose sur la création d’une surface légèrement granuleuse, donnant cet aspect satiné. Il diffuse l’énergie lumineuse dans la matière sur lequel l’antireflet est présent.
Un rayon de lumière incident est éclaté en plusieurs directions dans la matière de l’antiglare. Cela crée un halo lumineux de taille supérieure à celle de la source de lumière. L’écran devient d’un aspect blanchâtre comme si on avait superposé un papier calque à l’image. Votre œil ne voit plus que la lumière générée par le fonctionnement de l’antireflet et plus du tout l’image derrière. En anglais, il s’appelle AG (Antiglare). Utiliser un écran 1500 cd/m² pour compenser ce phénomène n’est pas la solution et ne fonctionnera pas.
Le traitement faible réflexion est celui utilisé dans les optiques des appareils photos, des lunettes etc…Il s’agit d’un traitement diminuant la réflectance de la surface, sans disperser l’énergie lumineuse dans toutes les directions. La première conséquence est que la source de lumière réfléchie conserve sa taille d’origine (elle n’est plus un gros halo sur toute la surface). L’effet est obtenu par le dépôt de couches interférentielles.
La seconde conséquence est que l’atténuation est de l’ordre de 100 à 200 fois, permettant ainsi de soutenir le reflet du soleil sur l’écran sans être ébloui. C’est le traitement à privilégier pour les sources ponctuelles de très forte intensité. En anglais, on l’appelle également AR (Anti Reflection)
Dans des applications particulières, il existe des traitement combinant les deux types de fonctionnement AR et AG. Il s’appellent ARAG
Pour les application ne nécessitant pas de durcissement / protection physique, LCDIS peut remplacer les traitements antiglare équipant d’origine vos écrans et laminer en salle blanche un film AR à la place. La transformation rend votre écran méconnaissable tant son efficacité est élevée : le noir reste noir, le contraste perçu est très élevé. La comparaison entre deux écrans identiques, l’un AG d’origine, l’autre traité AR, est saisissante. Notre service de laminage concerne tout écran de toute marque, quelque soit sa taille.
Si le durcissement de l’écran est nécessaire, l’ajout d’un verre antireflet en collage optique est la bonne solution. LCDIS vous conseillera le type d’antireflet le plus adapté après avoir analysé vos cas d’application.
Si l’afficheur ou le moniteur est susceptible d’être exposé au soleil de longues heures par jour, il faudra ajouter d’autres traitements afin de limiter la nuisance des infrarouges et des ultraviolets.
Il faut également noter qu’il existe une confusion entre le traitement AR et le terme Glossy fréquemment utilisé dans les produits grand public. L’antiglare a cet aspect satiné caractéristique. Mais au premier abord, une surface Glossy et une surface AR sont toutes les deux parfaitement lisses et brillantes. La différence est pourtant de taille : la surface Glossy n’atténue pas, la surface AR atténue de 100 à 200 fois. Si votre oeil voit le soleil par réflexion de ce dernier sur l’écran Glossy, vous allez tourner immédiatement la tête à cause de l’éblouissement intense. Le même scénario avec l’écran AR permet de le supporter
Un autre test moins contraignant permet de les différencier : écran éteint, cherchez à trouver la lumière d’un éclairage au plafond. Si votre reflet est de la même couleur que la source et assez lumineux, il s’agit d’un écran Glossy. L’écran AR vous donnera un reflet très atténué en intensité bien sûr, mais surtout avec une teinte de couleur bleue, violette ou rose.
Auparavant réservés à des applications niche (instrumentation militaire), cette technique est désormais économiquement abordable pour les applications industrielles et professionnelles.
La clé de la lisibilité est la gestion du reflet, pas la seule luminance de votre écran.